Son Excellence le Ministre de la Défense, des Affaires des Retraités et des Enfants des martyrs a prononcé un discours, mercredi, devant la Conférence internationale des Nations Unies sur le maintien de la paix à Berlin.
Voici l'intégralité du texte de ce discours :
(( Messieurs les Ministres, Honorables invités Permettez-moi tout d'abord d'exprimer nos sincères remerciement à Son Excellence Monsieur Boris Pistorius, Ministre Fédéral de la Défense et Son Excellence Monsieur Johann Wadephul ministre fédéral des Affaires étrangères pour l'organisation de cette rencontre de haut niveau
Excellences ;
Mesdames et Messieurs ;
L’étroite interdépendance et la multiplicité des défis communs développent, chez tous les pays du monde, une conscience de plus en plus forte de leur profonde communauté de destin.
L’organisation de nations unies, elle-même, est, dans son essence, une formalisation institutionnelle de cette conscience de communauté de destin.
Le sommet du futur de 2024 l’atteste admirablement. En effet il affirme que le destin de l’humanité est un et que face à nos grands défis communs nous gagnerons ensemble, par le renforcement de notre solidarité collective, ou nous perdrons tous. Il n’y a pas de troisième issue.
Cela est valable pour tous les objectifs du développement durable, pour la lutte contre la pauvreté et contre les changements climatiques, mais aussi, et surtout, pour la paix et la sécurité, particulièrement en Afrique.
A ce propos la résolution 2719 (2023), du Conseil de sécurité de l’ONU, offre une bonne base de départ pour renforcer l’implication de la communauté internationale en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique.
Cette résolution porte sur le financement des opérations de soutien à la paix menées par l’Union africaine (UA).
Au titre de cette résolution des opérations de soutien à la paix de l’UA, y compris d’imposition de la paix, « peuvent être déployées rapidement pour appliquer un mandat clair, robuste et ciblé, d’une durée limitée et doté d’une stratégie de sortie définie dès le début ».
L’ONU fournit ainsi un cadre politique et normatif légitime en donnant une légitimité juridique et politique aux opérations régionales en les encadrant par un mandat du Conseil de sécurité.
Cependant sa responsabilité ne doit pas se limiter à cela. Elle doit en plus :
- Veiller au respect des principes de la Charte de l’ONU, du droit international humanitaire et des droits humains.
- Mobiliser un soutien financier et logistique.
- Renforcer les capacités des acteurs régionaux.
- Assurer la coordination et l’harmonisation des efforts en veillant à l’alignement entre les actions sécuritaires et les efforts politiques, humanitaires et de développement, pour éviter les approches fragmentées.
Elle doit, dans le même temps, veiller à renforcer la médiation et le dialogue politique, appuyer la mise en œuvre des accords de paix, et développer des centres de compétence régionaux sur la prévention des conflits, la gouvernance démocratique, la justice transitionnelle, etc.
Les organisations régionales et sous-régionales doivent elles aussi jouer un rôle essentiel dans les processus politiques et la consolidation de la paix, en complément des missions de maintien de la paix de l’ONU.
Leur proximité géographique, leur compréhension des dynamiques locales et leur légitimité auprès des acteurs régionaux sont des atouts majeurs.
Une meilleure complémentarité entre les niveaux régional et international passe par une coopération structurée, prévisible et équitable, fondée sur la confiance mutuelle, le partage d’informations et la volonté politique d’agir ensemble pour des objectifs communs.
Globalement, les questions de paix et de sécurité relèvent d’une responsabilité collective. C’est par la solidarité, le renforcement du multilatéralisme et de la coopération internationale que nous pouvons espérer une paix et une sécurité durables.
La sécurité de chacun requiert la sécurité de tous. Tel est l’esprit du pacte de l’avenir.
Je vous remercie)).
Il convient de noter que le Ministre de la Défense Nationale, des Affaires des retraités et des enfants des martyrs, à rencontré, en marge de cette conférence, M. Antonio Guterres Secrétaire Général de l’ONU.
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